Arme blanche

Argawaen entra dans la salle d'entrainement. Elle fut surpise de son arrivée. Elle s'attendait à l'un de ses alliés, mais pas au chef, et cela l'intimida d'avantage.

Il était évident qu'elle n'y connaissait rien en combat ou même en arme, la seule qu'elle ait jamais tenue étant le couteau dont elle se servait au repas.
Elle savait qu'Argawaen n'ignorait pas ce détail, mais tout de même, elle aurait voulu paraitre moins... inculte.

Elle s'avanca lentement vers lui, réajustant la bande de soie qui maintenait le pantalon qu'on lui avait prêté, en place. Elle en avait roulé le pantalon à hauteur de ses chevilles afin de ne pas se prendre les pieds pendant l'entrainement, ainsi que les manches de la chemise qu'elle portait. Cela lui donnait reellement un drole d'air. Mais elle n'avait pas vraiment le choix, ses robes ne convenant pas, elle avait du se résigner à porter ces vetements, trop grands pour elle, qui la faisait paraitre encore plus menue qu'elle ne l'était.

Je.. je suis prête... enfin, je crois.
Que dois-je faire ?

Il marcha jusqu'à Mirelen, il prit en passant un petit poignard sur la table. L'arme avait une lame de 15 cm, la lame était droite, la garde en acier forgé.

Si nous commencions par quelque chose de simple. Un poignard à lame simple. Bien qu'il semble facile d’utilisation, il faut apprendre à le manier avec soin.

Il mit son doigt sous la garde du poignard au début de la lame, ce qui eu pour effet de le tenir en équilibre parfait.

Vous voyez, c'est le centre de gravité de l'arme, tout bon poignard doit être bien équilibré. Toute arme le devrait toujours.

D'abord essayez de le prendre et on verra ensuite les divers mouvements qu’il est possible de faire avec.

Il tendit l'arme en tenant la lame vers lui et le manche vers Mirelen.

Écoutant attentivement Argawaen, elle posa la main sur le poignard, le tenant de coté, avec trois doigts sur le manche et un sur le garde, comme on le ferait d'un couteau à découper le sanglimouth.

Elle trouvait étrange que cette arme puisse être reellement efficace contre un adversaire.
Elle tenta quelques mouvents, mais de la facon dont elle tenait le poignard, son poignet s'en trouvait cassé dès qu'elle esquivait le moindre geste.
Ayant conscience que ce n'était peut etre pas la facon la mieux adaptée pour tenir l'arme, elle regarda Argawaen avec d'un regard interogatur, et tout en rougissant, lui dit d'une petite voix.

Je crois que je m'y prend un peu mal.

Argawaen la regarda, il se retint de soupirer. Faudra juste mettre un peu plus de temps et d'effort se dit-il.

D'accord, venez avec moi...

Il l'entraîna jusqu'à un sac de sable suspendu au plafond. On va déjà vous apprendre à tenir le couteau et à frapper quelque chose avec.

Vous permettez?

Il prit sa main et lui montra une des deux façons correctes de tenir un poignard. Soit, la main entière sur la garde solidement crampée pour ne pas que l’arme ne lui glisse des mains au combat. Puis, il se plaça derrière elle et mit sa main sur la sienne.

Il lui sembla qu'elle n'apprécia peut-être pas ce contact, il ferait tout pour l'écourter.

Vous voyez, vous ramenez votre bras perpendiculairement vers l'arrière et vous le projetez vers l'avant.

Dès qu'elle eu compris, il la lâcha.

Lorsque vous le faites, tenez toujours votre poignet bien droit et la lame bien serré. Faites-le dans le vide quelques fois et ensuite on va essayer sur cette poche de sable.

Elle le suivit docilement jusqu'à proximité du sac de sable puis, le laissa guider sa main dans la bonne tenue du poignard.
Une fois qu'elle l'eu bien en main, elle en serra le manche bien fermement comme il le lui indiqua.

Concentré sur son apprentissage, elle ne s'en rendit pas compte lorsqu'il passa derrière elle guider le mouvement de son bras. Ils firent le geste à deux plusieurs fois, puis il la laissa aller, seule.
Elle s'appliqua du mieux qu'elle pu, tenant son poignet le plus droit qu'elle le pouvait et serrant le manche au point où ses jointures commencèrent à blanchir, balancant son bras depuis l'arrière vers l'avant, jusqu'à ce qu'elle réalise pleinement et avec horreur, ce que représentait le geste qu'elle faisait.

Elle s'arrêta en plein mouvement et se tourna promptement vers lui, les yeux grand ouvert.

Mais, je pourrais blesser quelqu'un à procéder ainsi !

Elle s'apprêta à joindre le geste à la parole, mimant pour une énième fois le mouvement qu'elle venait d'apprendre, sans se rendre compte que la lame pointait maintenant son ventre à lui

Il regarda dame Mirelen faire, ça commençait à rentrer. Puis elle lui parla avant qu'il n'eu pu répondre, il se rendit compte qu’elle s'apprêtait à l'embrocher avec son poignard. Les yeux arrondis, il fit un pas en arrière et s'écarta de la trajectoire de la lame.

Heu, Mirelen, faites attention avec ça.

Il sourit

Le but est évidemment de faire mal à son adversaire. À la guerre il faut tuer pour ne pas l'être.

Il regarda si le visage de la dame changerait après cette déclaration. Elle ne semblait pas avoir bien saisi ce que signifiait se battre encore.

Essayez plutôt de frapper le sac de sable, avec le même mouvement. Puis retournez la lame dans votre main de manière à ce qu'elle pointe vers le bas et tentez une frappe de haut en bas juste ici. Cela correspondrait au haut de l'épaule de votre adversaire.

Il se dit : d'abord lui faire frapper quelque chose, qu'elle ressente l'impact, après on verrait…

Oups, pardon, je n'avais pas réalisé...


Elle suivait cet entrainement pour se faire accepter au sein des Ombres. Elle ne s'était pas encore arrêté à comprendre à quoi lui servirait reellement ces cours.
La remarque d'Argawaen glissa sur elle comme l'aurait fait une goutte d'eau. Elle ne s'imaginait pas dans le role d'un combattant tenant l'arme au nom de sa confrérie, et bien qu'elle mettait toute la bonne volonté dont elle savait faire preuve pour apprendre, elle ne le faisait pas à dessein de tuer un jour.

Elle se retourna vers le sac de sable et continua le mouvement qu'elle commencait à bien maitriser, du moins tant qu'il restait figuré.
elle asséna quelques coups dans le sac, comme si de rien n'était, comme s'il s'agissait là d'une toute autre activité innoncente.

Elle retourna le poignard dans sa main sous ses indications, de facon a ce que son petit doigt soit près de la lame et d'un geste désinvolte, transperca le sac à l'endroit où il lui avait indiqué.

Le son de la déchirure qui émana du sac d'entrainement, jumelé à celui du filet de sable qui s'écoula doucement, fit naitre en elle un frisson qui la parcouru de l'extrémité du bras, jusqu'aux pieds, provoquant un léger étourdissement. Ce bruit lui en rappelait un autre, une flèche transpercant la peau...

Quelque chose bouilla, chercha à remonter. Incapable de maitriser le trop plein d'émotion et de colère qui la sumergea à cet instant, elle commenca à trembler, fixant toujours le sac d'entrainement.

Pendant un instant le sac changea de forme pour devenir l'archer qui avait tiré la flèche fatale pour Benn.

Oubliant Argawaen, oubliant la salle d'entrainement, Mirelen se mit à frapper le sac à coups répétés, visant tantot à la hauteur des épaules, tantot celle du ventre. Elle était loin de manier l'arme à la perfection, mais cela n'empêcha pas le sac d'être transpercé et déchiré en de nombreux endroits.

Cet acharnement dura quelques courts instants qui lui parurent pourtant beaucoup plus long, et elle ne s'arrêta que lorsqu'elle fut épuisée, se laissant tomber à genoux devant le cadavre du sac vidé.

Il regarda la dame faire, elle se débrouillait plutôt bien, puis elle commença à s'énerver.

Dame Mirelen

Elle ne l'écoutait pas,

Mirelen c’est assez là,

C’est comme si elle ne l'entendait plus et qu'un démon s'était emparé d'elle. Elle frappait encore et encore sans arrêt. Puis finalement elle s'écroula sur le sol. Il était inquiet devant son visage.

Mirelen, ça ne va pas, vous voulez qu'on arrête un peu?

Elle releva la tête vers lui. Son regard perdu en disait long sur son état, comme si elle n'avait pas conscience de ce qu'elle venait de faire subir au sac de sable.

Si ca va ? Euh, oui. non, je n'en suis pas sure.
Je crois que j'ai soif.

Elle se sentait vidée de toute énergie sans pouvoir s'expliquer pourquoi. Elle avait perdu conscience des derniers instants et ne pouvait plus que constater le pitoyable état du sac d'entrainement avec étonnement.

Oui, j'ai soif. Pouvons-nous faire une petite pause?

Il lui tendit la main pour l'aider et la conduisit jusqu'à un petit tabouret. Puis alla lui chercher un peu d'eau. Il la regarda boire doucement.

Ça va aller? Bon alors pendant que tu te reposes et bois, on va te donner un peu de théorie.

Il entreprit de lui expliquer alors la différence entre un coup planté du haut vers le bas, et un coup porté du bas vers le haut.

Généralement, il vaut mieux frapper vers le haut. Pour planter son couteau de haut en bas, il faut une force considérable.

Il l'inspecta des pieds à la tête avant de conclure.

Tu as beau être grande et même si tu peux atteindre le cou facilement, il te faudra encore la force de pénétrer la chair. Et c’est beaucoup plus dur qu'un simple sac. Mieux vaut t'en tenir au coup venant du bas.

Il ouvrit sa chemise.

Si tu attaques de front avec l'intention de tuer, tu dois viser là,

Indiqua-t-il en montrant un point juste sous le sternum.

Plante ta lame droite et enfonce-la jusqu'au bout. Comme ça tu atteindras le coeur et ton adversaire mourra dans la minute. Le hic, c'est qu'il faut éviter l'os, il descend plus bas que tu ne le penses. Et si ta lame se gonge au petit bout d’os mou, ton homme sera encore assez vif pour ne pas te raté lui.

Puis il pivota et fini de retirer sa chemise, se trouvant de dos à elle. Son dos était couvert de diverses cicatrices montrant un passé houleux. Il lui pointa une autre région.

C'est par là qu'il faut rentrer, tu vois? Le problème, quand on attaque par-derrière, ce sont les côtes. Elles protégent les organes vitaux. Si tu arrives à glisser ta lame entre deux côtes, c'est bien, mais c'est plus vite dit que fait. En revanche, là, sous la dernière cote, tu pénètres directement dans le rein et ton adversaire tombera comme une pierre.

Puis il lui enseigna diverses positions et postures. L'invitant à se remettre debout et à les pratiquer si elle était suffisamment reposée.

Quand vient le moment de frapper n'hésite pas. Et si ces lascars ne sont pas parvenus à esquiver le coup, alors c'est qu'ils méritent ce qui leur arrive.

Puis il lui montra a sortir sa lame le plus rapidement possible, tout en se mettant en position de frappe de sorte à pouvoir trancher la gorge de son adversaire d'un seul mouvement continu.

Cela te sera fort utile, le poignard s'utilise souvent dans des espaces restreints et non pas lors d'une grande guerre. Mais bien en embuscades ou dans les auberges.

Elle écouta les enseignements qu'il lui prodiguait, hochant parfois la tête pour signifier qu’elle avait saisi, tentant de tout retenir.
Lorsqu'il enleva sa chemise afin de bien lui situer les endroits sur un corps humain.
En voyant les nombreuses cicatrices sur la peau d'Argawaen, et même si le but lui échappait encore, Mirelen commença à réaliser lentement à quoi servirait tout ça.
Cependant, si on exceptait les nombreuses bagarres de taverne auxquelles elle avait assisté depuis son arrivée à la Confrérie, elle n'avait été témoin de réelle violence qu'une seule fois.

Ensuite, il la fit mettre debout et pratiquer quelques poses qui faciliteraient ce genre de combat. Cela lui semblait un peu ridicule sur le coup, mais elle se plia néanmoins de bonne grâce à l’exercice.

Lorsqu’ils eurent terminé et qu’il termina ses explications, Mirelen se risqua à une question.
Malgré l’évidence de la réponse, quiconque connaissait la douceur de la Dame ne se serait pas risqué à se moquer de son interrogation.

Dites-moi Argawaen, une chose m’intrigue.
Pourquoi apprendre tout ça ?
Elle le regardait franchement, rougissant légèrement, tentant de développer sa question.

Enfin, je veux dire… À quoi cela pourrait-il bien servir.
Où se trouve l’intérêt de se jeter sur un homme et de chercher à le blesser….
Elle hésita un instant sur la fin de son interrogation
… ou même à le tuer ?

Comprenant un peu le ridicule de sa question, puisque c’était la admettre qu’elle suivait ce cours sans en connaître les raisons réelles, elle baissa les yeux.

Cela sert a plusieurs choses en fait

Remettans sa chemise il entrepris d'expliqué patiament le pourquoi.

Bon déja, lorsqu'on part à la guerre mieux vaut que ca soit la personne face a vous qui meurt que vous vous ne penser pas? Et dans le métier qu,on fais les guerres sont monnaie courante.

Il lui tourne le dos et range les dagues qu'il avait sortie.

De plus, si jamais on vous envoye assasiné quelqu'un faudra bien que vous sachiez comment vous y prendre vous ne croyez pas? Sans compter que dans le monde ou nous vivons, les routes ne sont pas sur, pas plus que les auberges. Mieux vaut savoir tuer et être pres a le faire que d,être tuer.

Serant les points

La belle vie calme et paissaible n'existe pas, seul la loi du plus fort prévot dans notre monde. Rien n,est plus possible aujourd'hui.

Il se retourna.

Et chose encore plus importante, vous serez amenez a vous battre au coté d'ombres. Les ombres est une grande famille, la vie des uns dépend de la confiance qu'ils ont entre eux et des compétence de chaqu'un. Si une seule ombre venait a tomber, trois autres pourraient mourir de ca faiblesse.

Il marcha le long du mur ou était accrocher mainte lame

Vous êtes une ombres a présent, vous devez gagner leur confiance et apprendre a tuer pour vous assurez que vos feres et vos soeur d'armes ne mourrons pas par votre faute.

Montrant le mur de la main.

Alors quel genre de lame aimeriez vous apprendre a manier?

Bien sûr elle comprend maintenant l'importance de savoir se défendre, qu'il en va de sa vie et de celle de ses alliés. Ces cours ne sont pas inutiles, elle le sent. Mais, ne réalise pas encore qu'ils lui sauveront sans aucun doute la vie.
Pourtant, elle ne saisi toujours pas pourquoi les renaissants rechercherait à se battre.

Tout en parlant, Argawaen a rangé les dagues et s'est approché d'un mur où sont exposées diverses armes. Se tournant vers elle, il lui demande qu'elle arme l'intéresse.
Elle avance, longeant le mur, examinant les différentes lames.

Je ne me suis pas arrêté à la question. En fait, j'ignore quelles sont les différences entre chacune.

Elle s'arrête. Son regard est attiré par un sabre de dimension modeste, la lame, légèrement courbée, ne dépasse pas les 50 centimètres. La monture finement travaillée, est faite principalement de laiton, mais son placage doré la fait briller sous les pales rayons de l’astre solaire pénétrant dans la salle d'entraînement.
Moins imposant que l'épée, le sabre lui plait immédiatement, de par sa petite taille.

Cette euhh... "épée", serait-elle un bon choix ?

Elle n'attend pas la réponse de son chef et décroche précautionneusement l'arme de son support. La sortant légèrement de son fourreau, elle remarque que contrairement aux épées de la plupart de ses alliés, cette lame n'a qu'un coté tranchant.

Pensez-vous que je puisse apprendre à m'en servir ?

Argawaen alla décrocher deux sabres quasi identiques à celui qu'elle tenait, à la différence qu'ils étaient fait de bois.
Elle posa le sabre aux couleurs dorées sur la table et pris celui qu'il lui tendait.

Le Chef lui apprit comment tenir le sabre pour frapper et parer les coups, sauf sur le jambes.
L'arme ne lui permettait pas de protéger ses jambes et elle l'apprit à ses dépend lorsqu'il frappa sur celles-ci un coup certe léger, mais suffisament ferme pour lui faire bien comprendre l'importance de protéger cet endroit.

Elle se retint de grimacer sous le choc, prenant conscience qu'elle pouvait porter des assauts, mais aussi en subir.

Elle continua donc son entrainement.
Elle n'avait pas pour habitude de sautiller, mais sa bonne forme physique aidant, elle pris rapidement ses aises, bougeant un peu plus, sautillant à gauche et à droite afin d'éviter les coups qu'Argawaen lui portait avec le sabre de bois.
Progressivement elle en vint à parer certains coups et à en éviter d'autre, tandis qu'elle frappait à son tour.

Au fil des jours, elle reprit en assurance, se prenant au jeu.
Elle ne se posait même plus la question du pourquoi elle apprenait tout ca, se contentant de riposter et de parer les coups.

Lorsque ses progrès eurent satisfait son Chef, ils s'arrêtèrent et il lui annonca qu'elle semblait maintenant prête pour la suite de son entrainement.

Elle le regarda, incertaine, frottant son épaule là ou une innatention avait permis à Argawaen de faire mouche.
Elle trouvait aussi qu'elle avait beaucoup avancé ces derniers temps

La suite ? Il y a donc autre chose à savoir lors des combats au sabre ?

Argawaen lui sourit,

L'apprentissage d,une arme se fait tous au long d'une vie et e s'arrete jamais. Il reste de bottes a apprendre et beaucoup, beaucoup d'expérience a prendre. Je serais toujours la pour cela.

Mais il faut aussi que vous voyez d'autre technique de combat

il alla chercher deux verres d'eaux, il lui en tendit un et s'assit pres d'elle.

Vous voyez, vous pouvez vous retrouvez désarmer ou dans une situation ou vous serez dans l'impossiblité d'usée de votre sabres. Soit par manque de temps ou d'espace. Ou simplement parce que vous devez rosser quelqu'un sans le tuer.

Il rit.

Mais tous cela vous l'apprendrez avec baldrik, il vous montra l'art du combat corps a corps.

Il vida son verre d'eau d,un traits.

ALlez ses assez pour aujourd'hui. Allez vous reposer demain vous rencontrerez baldrik. Et quand vous aurez bien appris c'est lecon et qu'il ne vous restera plus qu'a les pratiquer. On recommencera les pratiques au sabres aussi. Ou si vous trouvez du temps de libre, je serais toujorus a trainer quelque part.

Il lui sourit.